jeudi 26 février 2009

La bouillie digérée, l'akassa avalée, la journée peut commencer!


L'épopée wawanesque 2eme partie.


Bonsoir mes fidèles lecteurs!


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( «

Mais qu'est ce qu'il a mangé tonton wawan, il perd la boule, il est à peine 15h!

» )


Au bénin, après midi, il n'y a pas d'heure pour dire bonsoir et quelque soit la personne, connue ou inconnue, c'est par ce mot de politesse que vous saluerez quiconque se dressera sur votre chemin. Les maitres mots ici sont: accueil, joie et dialogue.

Quel plaisir de refaire le monde de beau matin, de débattre de la misérabilisation stupide de l'Afrique alors qu'elle regorge de potentiel exceptionnel, de constater la perte de popularité Française sous les tropiques depuis l'arrivée de notre petit président ou de subir les derniers scandales financiers qui ne secouent malheureusement pas que l'occident et préoccupent désormais le quotidien de nos amis africains.


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( «

Au faite, en parlant de réputation, tu te fait pas tirer les oreilles pour l'honteuse période coloniale française?

» )

Malgré le passé douloureux qu'entretiennent la France et le Bénin, je n'ai ressenti aucun racisme, aucune haine ou rancune ici. La seul violence que je subis quotidiennement, provient des nano-moustiques mutants avec lesquels je luttes toutes les nuits. Sans rire j'ai 123,4 piqures de moustiques sur tout le corps, on croirait que j'ai chopé la varicelle et ce malgré les moustiquaires, lotions et bougies anti-moustique que j'emploie sans relâche!


[Porte de nom retour sur la plage de Ouidah]

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En même temps wawan, si tu voulais pas te faire piquer, t'avais qu'à partir au pôle nord, sur la banquise, et aider les esquimaux à utiliser un tableur Excel pour compter les poissons!

»)


[remarque]

Le tamagochi « d(-_-)b » wanou, qui me parle et me reprend avec de magnifique bulle de bande dessinées smileyrisé <(« blabla blabla»)

et qui me sert d'interlocuteur virtuel, ne provient pas d'une folie provoquée par mon parasite intestinale mais d'une volonté personnel de juger mes remarques immatures et de critiquer ma vision endormie d'une Afrique qui s'éveille...

Au passage en parlant de folie si quelqu'un connait une méthode pour choper un lézard à mains nues, je suis preneur! Petit, petit, petit...

[/remarque]



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Loool pour les lézards, faut le voir courir bras devant pour essayer vainement de choper autre chose que du vent! Au faite c'est pas l'heure de ton mea-culpa?

» )

Oui, en effet, je réalise honteusement que me suis bien trompé (mieux vaux tard que jamais)!

Dans ma première missive, je présentais naïvement et stupidement le Bénin (comme un néo-colon aurait put le faire, ce que je ne suis pas!! ), comme un pays pauvre et non-civilisé:

« Pas de cuisine, pas de sanitaire, des toilettes dehors à l'ancienne avec fausse septique et un tuyau d'eau comme douche, comme dirait chacha, il est là le bonheur! »

[La douche de ma ancienne-nouvelle chambre]

Je ne sais pas si c'est la fatigue, le piment ou la semaine à dormir sur la natte, je n'ai aucune excuse de toute façon et je me met à genoux pour implorer le pardon de mes amis béninois qui auraient put lire ces énormités. Non je n'ai pas menti, mais Ouidah ville assez pauvre ne reflète en rien le quotidien de tout les béninois.


Si Loic avait choisi un mode de vie plus simple comme beaucoup de Ouidahien, William un ami vivant à Pahu, une petite ville à 12km de Ouidah, s'est fendu la poire quant il m'a vu arriver tout cassé tout mort avec des anti-goudron aux pieds (sandales épaisses traditionnelles).

« Heu, de mémoire de béninois tu es le premier que je vois avec des chaussures comme celle là ».

Bon... avant de vous conter le nouveau visage du bénin que j'ai découvert avec lui, je vais, sans plus tarder, revenir su nos aventures à Bopa ( vous savez! Le trip en brousse avec bokos et loic dont la planification terminait mon dernier récit).

Pour continuer et finir sur mon mea-culpa, je préfère dire qu'il y'a un bénin à deux vitesses.

En effet Ouidah, comme Bopa ou Comé, sont des villes plus pauvres comparées aux fameuses Porto-novo, Cotonou, Paraku ou Calavi.


Dans tout les pays il y'a une classe très modeste qui essaye à sa manière de survivre au quotidien; En France elle s'entasse dans des citées sur-peuplées ou se perd au fin fond du massif centrale, en chine elle s'asphyxie derrière les buldings de la nouvelle puissance économique et au bénin elle s'exile dans des villages traditionnelles ou se montre en plein jour après avoir migré dans des villes comme Ouidah.


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( «

Et si on revenait effectivement sur Bopa? Enfin vous connaissez mieux que moi l'organisation wawanesque, soyons donc indulgent!

» )


Pour notre road-trip à Bopa et pour ne pas fatigué inutilement la moto de Loic, nous avions décidé que Loic (je ne conduis pas encore de moto) et Bokos (qui était le seul à connaitre l'itinéraire) devaient partir en premier en moto, tandis que je devais les rejoindre ensuite en taxi (7 personnes dans une 404, chauffeur compris!)

Notre première étape fut Comé, une ville comme Ouidah se déployant autour de la teta. La teta étant, je le rappel, une des routes goudronnées qui parcours en largeur le pays et qui relit le Togo au Nigeria en passant par Cotonou et Ouidah.

Alors que mon taxi me déposait dans cette ville, non loin de là, Bokos et Loic se galérèrent à réparer le pneu qui malgré nos attention, avait quand même finit par éclater.

En les attendant, je sirotais un jus de bisap, sirop sucré de fleur d'hibiscus, en marchant le long de la teta et découvrait furtivement les commerces locaux: Artisans, sculpteurs, tisseurs ou menuisés en passant par les vendeurs de Fan, un yaourt glacé qui nous rafraichis bien sous ce soleil de plomb.

Quand ils arrivèrent à leur tour à Comé, Bokos décida de négocier les prix pour qu'un zème (taxi-moto) me dépose à Bopa.


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( «

2 yovos (blancs) et un béninois, l'occasion était trop belle!

» )


15 min de palabre plus tard, Bokos s'était fâché avec tous les zèms de la ville qui voulaient profiter, sans en démordre, des« poules aux œufs d'or » qui se présentaient sous leurs yeux.

Pas de problèmes! la moto de Loic fraichement réparé pourrait bien nous transporter tout les 3 sur 15km de routes et de pistes!

D'accord, nous sommes bien arriver à bon port, mais non sans mal!

30Km de pentes sinueuses et de montées vertigineuses on faillit abréger les souffrances de notre fidèle destrier!

Et c'est sur une route goudronnée finissant sur une piste de terre ocre, que nous arrivâmes entier à Bopa.

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( «

Si en France quotidiennement on peut se plaindre de sa mémoire auditive de poisson rouge (lol), notez que wawan, plus d'une semaine après son excursion, se rappel encore des moindres détails visuels de son aventure

» )


Bokos nous conduisit dans la maison de son défunt grand-père, entretenue depuis une dizaines d'années par ses frères et ses sœurs (ici tout les membres de la famille éloignée ou directes, sont frères ou sœurs alors qu'ils ont au mieux le titre de cousins) et par des squatteurs sans scrupules allant jusqu'à, directement, construire leurs maisons dans le jardin de sa famille.

Après avoir rencontrer le frère de Bokos présent dans la maison à notre arrivée, après avoir compris la grève que lui et ses collègues avaient entamés depuis 2 semaines et après avoir constaté, que comparé aux instituteurs béninois, les instits français faisaient figure de privilégiés, nous sommes allé à la rencontre de Bopa et de ses mystères. ( Ici les instits au passage, sont payés une misère 33 000F (50€) soit un peu plus d'un smic béninois (41€), quant ils sont payé (ce n'est pas une science exacte) et ont au mieux 50 élèves par classe!).

Comme à chaque fois, dans toutes les villes que nous visitons et depuis que Loic et moi nous nous sommes intéressé à la culture vodoun, nous allâmes à la rencontre des lieux de cultes pour y photographier fresques et peintures qui recouvrent le couvent.


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( «

[voix off d'arte]

Ce bâtiment traditionnel fait de terre et de paille, est utilisé comme un lieu de prières et rend hommages aux esprits locaux qui protègent la communauté.

[/voix off d'arte]

» )


Comme toujours, nous nous confrontâmes au même problème; Des habitants en colères, furieux de la présence de yovos aux abords des couvents « salissant sans scrupules » la mémoire de leurs ancêtres, nous prirent à partie afin de protéger leurs reliques sacrées.

Comme dans la plus part de ces cas, il suffira à Bokos d'une palabre avec eux de 5 min, « calme » et pertinente, pour que leurs craintes, légitimes, se transforment en arguments mettant en valeur le patrimoine culturel locale nécessaire à l'envol d'une économie touristique timide mais encourageante: nous.


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( «

Stop! On inspire, on expire, on essuie les postillons de sur son écran et on repars!

» )

Bokos nous explique que le statut d'ancien maire de Bopa de son grand père, confère à sa famille une importance reconnus de tous. En nous baladant en ville, il nous montre les belles bâtisses occidentale construites par d'ancien représentant du peuple avec justement l'argent de ce bon peuple, la corruption étant ici, contrairement à chez nous, visible et aussi reconnue de tous.

Au passage, arrêtons nous un instant sur deux détails immobilier béninois assez surprenant:

Il n'existe pas de société immobilière au bénin, chaque maisons ou immeubles sont alors construits et entièrement possédés par des particuliers.

Un béninois paye moins de taxes sur sa maison durant sa construction qu'après finition.

Ces deux points ont pour conséquences,de pousser les gens à ne pas peindre leurs maisons afin de payer moins de taxes ou simplement de ne jamais finir leurs maisons pour défaut de financement.


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( «

To be continue... A suivre après la courte période de publicité! (Enfin il l'envoi maintenant en état avant la coupure de courant hebdomadaire et il reprendra demain!)

» )


P.S: vous pouvez me joindre avec télé planete, skype ou télé rabais +229 96 27 58 50

télé rabais : 0,12€/min et le numeros d'acces est le 0821 235 600

Désolé de ne pouvoir vous appeler mais ici la minute est à 2€!

Merci


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