Bonne arrivé les amis! Comme on dit ici.
Jeudi dernier je m'envolais au regret de beaucoup, vers une contré lointaine: Le Benin.
Voilà presque une semaine que je vie au rythme béninois. Rythme à la fois lent, les 35° 40° jouent beaucoup et très rapide; la route est une jungle, les routes chinoise paraissent civilisées comparé à ici.
Ma première sensation en arrivant à cotonou après 13H de voyage (dont 3h de retards), « je veux ma bassine d 'eau glacée!», la chaleur ici est écrasante et l'humidité omniprésente.
A mon arrivée Loic, un amis français présent sur place depuis Novembre, qui sera mon guide et un précieux allié pour survivre ici, m'accueillis à bras ouverts avec son « commando béninois » composé de fifi et de bokos un artiste peintre surprenant (je vous enverrais les photos, si la connexion le permet).
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Avant de continuer, je préféré vous prévenir maintenant. Même le fin fond du Vaucluse à de meilleur moyens de communication qu'ici! Entre la pseudo adsl qui rivalise difficilement avec nos bon vieux 56k (modem classique) et le réseau cellulaire qui coupe toute les 3min (Enfin le bon coté c'est qu'on capte même au fin fond de la brousse, j'y étais!), le récit de mes (mes)aventures ne pourra être qu'hebdomadaire (et encore) et pour le blog photos tant attendus, je vais devoir monter sur cotonou, la capitale économique, bruyante et très pollué, pour le réalisé.
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Je savais que la moyenne des africains ne roulait pas sur l'or, mais c'est avec surprise, en partant de l'aéroport, que l'on découvre la ville de cotonou de nuit, faite de petites maisons de taules entassées dans des ruelles exigus. Ici la vie grouille et tout au long de la route teta, une des seules routes goudronnée du pays reliant Cotonou à Ouidah, même à 3h du matin les commerces s'activent sans interruption.
Comme je l'ai précisé plus haut la circulation ici est chaotique, il n'y a pas de code de la route, oubliez: priorité à droite, marquage au sol, sens pour doublé. C'est bien simple ici, chaque béninois possède la route, les autres n'ont qu'a se pousser!
Cette nuit là, je suis rentré en taxi, mais ici la moto est reine! 90% des mes déplacements s'effectue avec elle et il est particulièrement difficile de décrire ce qu'on peut ressentir agrippé au chauffeur de zem (taxi-moto) à 100km/h, sans casque, la poussière dans les yeux, à slalomer dans une jungle automobile impitoyable.
J'ai compris aussi ici que même si le français est la langue officiel, le fon est celle que tous les béninois parlent, seul ceux qui ont eu la chance d'aller à l'école parlent français. Parce que notre ventre de petit blanc (enfin avec le soleil qui tape je vais pas le rester longtemps) aseptisé supporte peu de chose, ici il faut acheter l'eau sous forme de bouteille, mais plus souvent sous forme de poche d'eau, pour la boire.
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Le soleil est normalement omniprésent du matin au soir, mais à l'heure ou j'écris ces lignes, pour la première fois un nuage vient de m'apporter quelques minutes de fraicheur.
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Arrivé à Ouidah, j'ai déposé mes affaires dans la piaule de loic, un 8m², poussiéreux (enfin comme tout les logements ici) avec comme seul meuble une petite table et une chaise en bois. Depuis une semaine je « dors » presque à même le sol, le matelas est ici remplacé par une natte, un entrelacement de paille qui fait office de lit pour la moyenne des béninois. En effet si Loic c'est acclimaté a ce lit, je vais, même si c'est normalement réservé au riche, sans plus tarder après mon installation dans ma piaule, m'acheter un matelas! (j'en rêve depuis des jours). Pas de cuisine, pas de sanitaire, des toilettes dehors à l'ancienne avec fausse septique et un tuyau d'eau comme douche, comme dirait chacha, il est la le bonheur!
Le lendemain loic me propose un tour de ville en moto, une 100 centimètre cube de la marque JINCHENG acheté 80 000FCFA (125€), qui tombe en morceau mais qui lui permet de toucher maintenant sa bille en mécanique. A travers les pistes de terres qui font office de rues (remarque, les rues ici n'ont pas de nom, tout le monde connait la maison des autres) il me montre les marchés, le fort français (un vestige de l'époque coloniale), la plage paradisiaque avec la fameuse porte de non-retour, la brousse et ces habitants qui vivent en parfaite autonomie (on en reparlera) et finit par la « maison de la culture », le centre pour jeune que mon association (www.solisuds.com) à monté avec un partenaire locale et dont nous avons la responsabilité.
Le centre tourne depuis l'arrivée de Loic. Tous les mercredis et samedis les enfants (peu nombreux pour l'instant une 30ainne) participent à un des 9 ateliers ouverts (informatique, danse, théâtre, percussion, couture, journalisme, sculpture, art plastique, préparation au BAFA) ou au cours de soutient dispensé sur le centre. Le reste de la semaine la salle informatique est ouverte, pour permettre aux enfants de s'exercer ou à quelques adultes de recevoir des cours payant, mais le centre tourne alors au ralentis.
Tant mieux cela me permet de visiter, de rencontrer et d'apprécier les richesses de ce pays.
La semaine dernière tous les soirs un concert au fort français rendait hommage à Bob marley, si kaisia jones s'est décommandée à la dernière minute, master X ou massia soud system nous a fait vibrer toute la nuit.Et c'est à cette occasion que j'ai put rencontrer des expats français et des humanitaire italiens. Les expats français vivent sur cotonou et dès que j'aurais ma moto je pourrais allé les voir plus souvent.
La musique est très importante et très présente dans la société béninoise, quant ce n'est pas un haut parleur rouillé crachouillant le dernier rappeur béninois à la mode sur les bords de la teta (la route goudronné cotonou-ouidah), les tamtams, les jumbés ou les chants des mama rythme notre quotidien pour le plaisir de nos oreilles!
L'autre dominante qui rythme fortement cette vie est: le vodoun (vaudou en français). Le Benin est en effet le berceau de cette religion animiste qui voit dans toutes choses des esprits protecteurs. Des paysans aux hommes politiques tous les craignent et quant les sorciers les invoquent et qu'on les voient tournoyer dans la rue, les gens les regardent avec méfiance, peur et respect. Les fétiches sont là pour leur rendre hommage, en bois ou en fer, en terre ou en pierre le benin en regorge. Pour avoir participé à un rituel-sacrifice (j'ai une video, c'est violent!) je peut vous dire qu'on ne rigole pas avec ça et pour ceux qui serait tenté de dire que c'est du folklore pour touriste, sachez qu'à Ouidah les blancs ou yovo (en fon) on les comptes sur les doigts de la main (4 au dernières nouvelles, moi, loic et deux consultants en tourisme dont je vous parlerais par la suite). 25 000 béninois et 4 yovos sur Ouidah. « Yovo, yovo, tu as un cadeaux? » voilà ce que les gamins hurlent sur notre passage, au début ça amuse, à la fin on en peut plus. Que veux tu, ici le blanc crédule est une mine d'or, il faut juste savoir à quoi s'en tenir.
Le bénin quand tu es blanc c'est une lutte de tout les jours, une lutte pour manger car la nourriture est bien différente de chez nous, une lutte contre ceux qui viennent t'agresser pour te demander trois sous, une lutte de confiance car ici rien n'est gratuit, une lutte pour ne pas se faire avoir sur les prix.
Prix qui par ailleurs peuvent paraître bien bas puisque qu'une course de taxi d'une heure vos 600F (1€) ici bas. Ici tu ne résonne plus en euros et à chaque prix annoncé tu te demande de combien tu te fait enflé!
Mais le bénin c'est aussi des gens accueillant et philosophe, c'est une ambiance de persévérance et de survie qui fait avec rien, énormément!
[semaine1]
Il y'a deux jours nous étions en brousse pour faire du cross et aller rencontrer en ami de loic planteur de banane, de noix de coco, de papaye et d'ananas (en gros les fruits que je manges toutes les heures, qui disais que j'allais m'aigrir!). Je me disais que les gens en brousse vivait en harmonie et avaient paradoxalement une meilleure hygiène de vie que ceux de la ville.
Hier nous sommes allé voir le co-directeur (l'autre co-directeur c'est moi :D) de notre centre à calavi et j'en ai profité pour visiter un village dit village SOS qui accueille, élève et scolarise des enfants orphelins. Ils sont très bien organisés, ils ont 150 enfants qui sont suivis jusqu'à l'age adulte et au delà. ils ont un chef de village qui fait office de père et une maman s'occupe de 6 enfants. Ils ont même une école d'art (l'art n'est pas considéré comme une filière au bénin) et sont géré par une ONG allemande qui a installé ces villages dans le monde entier.
Voilà les débuts de mon épopée béninoise aujourd'hui après mon déménagement j'irais donner quelques cours d'informatique sur le centre et demain et pendant 2 jours nous irons en brousse profonde pour rencontrer la famille de bokos.
Gros bisous à vous, vous me manquez déjà et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures!
P.S: Pour me joindre vous pouvez me contacter au +229 96 27 58 50, si vous voulez payer moin cher utilisez télé planet, skype ou télé rabais
Merci
Wawan d(-_-)b
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Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerYouhou!!! Le Wanou est bien arrivé! C'est avec un grand plaisir que je suis tes premiers pas au Bénin et je suis contente de voir que tout se passe - à peu près - sans encombre...
RépondreSupprimerJe viendrai faire un tour régulièrement sur ton blog et j'espère que la connexion te permettra de mettre des photos en ligne très bientôt.
En attendant, repose toi bien sur ta natte ;o) et bon courage pour tout ce que tu souhaites entreprendre là-bas!
Gros bisous
Cath
Ps : la très douée fille que je suis en informatique a déjà trouvé le moyen de supprimer son premier commentaire avant même de le publier... Trop fort ^-^
Ps2 : mon pc se porte trèèèèèèès bien! Et il t'envoie le bjr!
A quand la suite?
RépondreSupprimerAllez wanou au boulot...
Antoine